Site Hector Berlioz - La Côte Saint-André Place Hector Berlioz

La ville natale de Berlioz – La Côte Saint-André

Place Hector Berlioz

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En 1890 une statue de Berlioz par Lenoir, fondue en bronze par la firme de Thiébaut Frères, Fondeurs, fut érigée dans l’Esplanade, qui fut rebaptisée par la suite Place Hector Berlioz. L’événement eut lieu le 28 septembre 1890 en présence de nombreux notables du département, de la région, et de toute la France. La famille Berlioz fut représentée par le Commandant Chapot et ses deux fils. Un exemplaire du programme de l’inauguration est reproduit sur ce site. Voyez aussi le texte du compte-rendu de l’inauguration de la statue de Berlioz paru dans Grenoble-Revue du 15 octobre 1890, rédigé par le journaliste Louis Bassette, ainsi que le compte-rendu dans Le Ménestrel de la plume de Julien Tiersot.

On soulignera au passage que le projet d’ériger une statue en l’honneur de Berlioz dans sa ville natale remontait en fait à 1880, une décennie avant sa réalisation. Sur l’histoire du projet voir le dossier de lettres de Georges de Massougnes publié sur ce site.

A l’époque de Berlioz l’Esplanade, située au coin sud-est de la ville, était selon David Cairns l’un des principaux centres d’activité sociale (Berlioz tome I p. 47) ‘où les hommes jouaient aux boules, où la musique de la Garde Nationale répétait, et où les femmes et enfants se promenaient sous les tilleuls par les beaux dimanches après-midi.’ La Place Hector Berlioz est maintenant (2008) un parc à voitures.

La statue de Berlioz par Lenoir à La Côte est une belle copie de l’original érigé en l’honneur du compositeur à Paris (voyez la gravure ci-dessous). Cette statue fut inaugurée le 17 octobre 1886 sur le square alors nommé Square Vintimille. Pour tous les détails voyez notre page sur Berlioz à Paris (Square Berlioz).

Interrogé en 1886 à propos de l’original de sa statue à Paris, Lenoir s’est exprimé en ces termes (d’après Le Ménestrel du 19 septembre 1886, p. 340):

L’idée qui a présidé à l’exécution de mon œuvre a été de montrer en une synthèse frappante le compositeur et le chef d’orchestre qu’était Berlioz. Aussi l’ai-je placé debout, à côté d’un pupitre sur lequel il appuie son bras ; la main soutient la tête pensive. Je me suis inspiré pour cela des Mémoires, de la correspondance de Berlioz, dans lesquels percent toujours, à côté des préoccupations du cerveau « en mal de chef-d’œuvre », les soucis de l’exécutant. Quant aux traits du visage de Berlioz, je me suis servi des différentes photographies qui ont été faites de lui et de son portrait par Courbet. Dans toutes ces images du maître se remarque la même particularité. L’œil est sombre, le front plissé, les lèvres pincées, tout dénote un esprit pour ainsi dire chagrin, que je me suis efforcé de rendre et que j’ai accentué encore par l’attitude de la tête. J’ai, de plus, demandé conseil aux anciens amis de Berlioz, entre autres M. Alexandre et Mme Massart, professeur de piano au Conservatoire. A mesure que j’avançais dans mon œuvre, les amis du maître venaient m’aider de leurs souvenirs, et leurs conseils m’ont été très précieux.

Place Hector Berlioz en images

Sauf indication contraire, les photographies reproduites sur cette page ont été prises par Michel Austin; les autres images ont été reproduites d’après des cartes postales et livres dans notre collection. © Monir Tayeb et Michel Austin. Tous droits de reproduction réservés.

I. La Place Hector Berlioz autrefois

La Place Hector Berlioz au début du XXe siècle