Site Hector Berlioz

Berlioz au café

Par

Christian Wasselin

© 2018 Christian Wasselin

    Une fois achevée l’année sainte (2003) qui marquait le bicentenaire de sa naissance, on croyait avoir tout appris à propos de Berlioz. Or, voilà que notre ami Pierre-René Serna, déjà auteur d’un Berlioz de B à Z paru chez Van de Velde, nous invite au Café Berlioz* afin de lever quelques voiles sur les mystères qui entourent encore l’œuvre et la vie du grand homme. Car on n’aura jamais tout écrit ni tout révélé à propos de Berlioz : c’est bien là l’intuition de Pierre-René Serna qui a réuni dans ce livre vingt-huit textes de sa main déjà publiés dans des périodiques et des sites divers. Autant de contributions éparpillées, souvent restées confidentielles et qui, revues et corrigées, forment un ensemble et ajoutent à notre connaissance du compositeur. Et à notre désir d’en savoir toujours plus.

    Alors que bien des écrits se contentent de colporter paresseusement des lieux communs en effet, ce Café Berlioz innove. Savez-vous que Sérieyx est le nom d’un dénigreur de Berlioz et non pas d’un animal préhistorique ? Est-il possible de trouver une version de Benvenuto Cellini méconnue, qui préside à toutes les autres ? Connaissez-vous la Noce des fées ? Pouvez-vous imaginer que Wagner a vu Berlioz en rêve au chevet de Spontini ? Voilà quelques-unes des questions qui se posent d’elles-mêmes à la lecture du sommaire, à la fois riche et intriguant, de ce nouveau livre.

    Quant à la lecture même des différents articles qui le composent, on a compris qu’elle était éclairante, qu’elle répond à des interrogations qui n’avaient jamais été posées auparavant et qu’elle le fait d’une manière on ne peut plus personnelle (il n’y a que Pierre-René Serna pour se demander si Berlioz a bien eu un disciple en la personne d’un musicien espagnol). Ce livre n’a rien de consensuel, et c’est ce qui en fait l’intérêt : il a été conçu pour nourrir les mille et une conversations que les amoureux de Berlioz se plairont à faire courir devant une tasse de moka. Après tout, c’est notamment « au café », comme l’écrit Berlioz lui-même, que fut composée La Damnation de Faust.

Christian Wasselin

* Pierre-René Serna, Café Berlioz, Bleu nuit éditeur, 176 p., 16 euros.

Nous remercions vivement notre ami Christian Wasselin de nous avoir envoyé cet article.

Site Hector Berlioz créé le 18 juillet 1997 par Michel Austin et Monir Tayeb; cette page créée le 1er novembre 2018.

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